Réflexions

Un podcast pour mieux prendre soin soin de ses salariés fragilisés par un accident de vie. Ce qui est dit à propos du surgissement de la maladie et du cancer est valable pour de nombres autres situations.

J’interroge dans le premier épisode de ce podcast les conditions de possibilité de la parole sur les fragilités en milieu professionnel. Audrey, directrice des ressources humaines, complète mon propos.

https://lecomptoir.malakoffhumanis.com/take-care-une-serie-episodes-inspirants-pour-celles-et-ceux-qui-veulent-prendre-soin-de-leurs-salaries/

Et c’est parti pour la finale régionale! Nous sommes 14 candidats, jeudi 24 mars 2022, de 18h à 20h à présenter nos recherches, toutes disciplines confondues.

Vous pouvez assister à l’événement en présentiel ou le suivre la page FB de l’université Lyon 3.

Je présenterai mon sujet : « Les relations au prisme de la délicatesse dans les situations impactées par un cancer en milieu professionnel ».

https://www.universite-lyon.fr/recherche/doctorat/ma-these-en-180-secondes-2022-decouvrez-nos-14-finalistes-et-assistez-a-la-finale–257511.kjsp?RH=RECHERCHE&RF=PARTAGER

 

Dans la Matinale Recherche-Entreprise de l’IAE de Lyon, je propose de RELIRE, INSCRIRE, PARTAGER ce qui a permis de tenir et d’entretenir les liens pendant la crise sanitaire.

Extraits

Praticienne de l’accompagnement en milieu professionnel, j’interviens depuis près de 20 ans dans les organisations, (…) appelée autour de situations relationnelles délicates, celles qui flirtent avec le conflit voire la rupture, celles qui engagent nos affects et tout notre être, comme ce peut être le cas lors de l’annonce d’une maladie grave ou du décès d’un membre de l’organisation.

(…)

Chaque année en France, 385000 personnes apprennent qu’elles ont un cancer. Un tiers est en activité professionnelle. 80% de ces personnes reprennent une activité dans les 2 ans qui suivent l’annonce. Selon l’Inca ce sont à date près d’1 million de salariés qui sont concernés par cette maladie. A quelles conditions la reprise de la vie professionnelle peut-elle être réussie c’est-à-dire pérenne et telle qu’elle favorise une meilleure santé de la personne et lui permette de se sentir utile, telle également que l’organisation soit satisfaite ? Le besoin de performance, de résultats, de chiffres, vient ici heurter une situation où les normes de vie des uns, les relations entre tous, l’organisation du travail, sont dérangées.

Nous voilà donc en milieu professionnel où le mot cancer suggère – comme ailleurs –  la possibilité, la proximité, la peur de la mort, où le mot guérison ne concurrence pas encore suffisamment celui de récidive ; l’épée de Damoclès pose une ombre sur les vies de celles et ceux concernés. Ce seul mot de cancer peut gêner voire empêcher la communication, créer des malentendus, des blessures auxquelles viennent s’ajouter toutes les incertitudes liées à la maladie grave et ses traitements : Peut-on, doit-on dire sa maladie en milieu professionnel ? Que répondre à celui ou celle qui nous l’apprend ? Comment travailler avec les fréquents effets indésirables des traitements médicaux : la fatigue, les troubles cognitifs qui gênent la concentration, la mémorisation ? A-t-on envie de retrouver un collègue moins performant, moins capable, presque… « moins vivant » ?

Quelles réponses face à ces situations délicates ou l’adjectif témoigne ici du risque, de l’incertitude, que les organisations cherchent à éliminer, mais aussi d’une approche éthique qui engage à la manière de Paul Ricoeur à « une vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes »[1] ? Je propose une réponse autour de la délicatesse comme sagesse pratique vue à la fois d’un point de vue esthétique compte tenu du surgissement des émotions, d’un point de vue éthique puisqu’il s’agit bien de nos actes, et d’un point de vue politique pour que la société tout entière en bénéficie.

Je pose l’hypothèse que des relations interpersonnelles de qualité priment sur les dispositifs et processus mis en place pour aider les personnes touchées par la maladie aux différents temps évoqués précédemment. J’enrichi cette hypothèse de son corollaire, une « sagesse pratique » qui trouve sa voie entre mais aussi avec le besoin de normes et de sollicitude. Il s’agit de ne pas se laisser submerger par ce qui se compte mais de valoriser ce qui compte, la relation humaine. Se sentir reconnu, unique, et important aux yeux de l’autre, est une condition de possibilité de la vie en société, et ici en milieu professionnel.

(…)

J’évoquerai la délicatesse du chercheur, entre intention et attention à l’égard des personnes en situation de fragilité participant à la recherche. (…)

L’expérience des personnes prises par un cancer en milieu professionnel doit être entendue pour améliorer les connaissances quant à leurs difficultés mais aussi leurs besoins et ceux des équipes afin de permettre à chacun d’agir au service d’un meilleur vivre et travailler ensemble. Si l’expérience patient gagne en reconnaissance– notamment via l’Université des patients – le milieu professionnel reste de prime abord centré sur ses résultats financiers, essentiels à sa pérennité.

Je voulais une recherche ancrée dans le réel, qui parte d’un contexte spécifique avec des personnes vivantes non pas des données froides, des personnes à qui offrir une écoute sensible. Je voulais un terrain qui soit une organisation. (…)

(…)

Qu’en est-il, à distance, de la possibilité d’une parole sur un sujet qui touche aux affects, à l’intime? Comment créer les conditions de possibilité de cette parole ? Dans ces situations d’éloignement, je ressens – du moins ai-je peur – que mes sens soient émoussés. Comment la personne face à moi se sent elle ? Quelle est l’ambiance autour d’elle, la manière dont celle-ci entre dans l’échange et l’influence ? Les perceptions sont moins à portée, les risques d’interprétation plus importants, la possibilité de laisser passer une information subjective mais capitale est majorée. L’attention en tant que concentration n’y change rien. Même avec une disponibilité totale au sujet, l’autre peut se dérober, l’essentiel échapper. Si je me sens mal à l’aise, n’est-ce pas également le ressenti de mon interlocuteur ? (…).

La distance ne rend pas l’échange impossible. La distance imposée contient une part de brutalité, une marge d’erreurs potentiellement préjudiciable à la relation. Elle participe à l’invisibilisation des personnes fragilisées. (…)

Dans les années 1960, Edward T. Hall, anthropologue américain, parle de proxémie pour désigner « une approche du rapport à l’espace matériel ». L’un des concepts majeurs en est la distance physique qui s’établit entre des personnes prises dans une interaction Ces distances varient selon les cultures . Ainsi, dans les pays latins, dont la France, les distances entre les corps sont relativement réduites. En Afrique , elles sont souvent si réduites que le contact physique est fréquent. À l’inverse, dans les pays nordiques ou au Japon , les contacts physiques sont plus rares et ces distances plus importantes. Ces distances varient également selon les lieux où l’interaction se déroule, la maison, le lieu de travail, les transports, les musées, les écoles, etc.

Edward T. Hall a déterminé expérimentalement l’existence de quatre distances chez l’humain, le passage de l’une à l’autre étant marqué par des modifications sensorielles : ce sont les distances intime, personnelle, sociale et publique.(…) Ce sont bien les modifications sensorielles dont parle Hall qui me gênent. Perte d’intensité, perte de sens.

(…)

Reste cette question essentielle : comment établir des relations de confiance à distance sur des sujets intimes, avec des personnes qu’on ne connait pas ? Comment permettre à celles et ceux qui voudraient témoigner de le faire en sécurité, dans une juste distance, celle qui permet le cas échéant l’expression des émotions ? Le psychologue Bernard Rimé dans Le partage social des émotions »[2] (PSE, 1991), étudie pourquoi l’expérience d’une émotion stimule de manières spectaculaire le contact social et la communication sociale. Il relève que la tendance à raconter à autrui une expérience émotionnelle se fait d’autant plus facilement que l’interlocuteur est un proche, j’ajoute ici : une personne de confiance.

(…)

Ma préoccupation est donc double : d’une part, créer les conditions de la confiance pour que les personnes concernées osent venir à moi ; d’autre part, être suffisamment proche au sens propre et au sens figuré pour prendre soin d’elles dans l’expression de l’intime. C’est donc d’une présence ajustée et qui s’ajuste dont témoigne ma recherche.

Qu’est est-il du lien avec la délicatesse ?

Délicatesse a comme d’autres mots une étymologie incertaine qui vient initialement de delié dont il s’écarte peu à peu. Ce mot aujourd’hui est chargé de valeurs positives, du domaine du féminin et s’apparente dans le soin à une forme de care. Mais le délicat était d’abord l’homme efféminé, trop sensible, trop fin, trop… mou. « Trop » parce que à l’excès. C’est aussi le sens que David Hume, au XVIII siècle, donne aux passions dans son Essai sur la délicatesse de goût et la délicatesse de passion, le premier des Essais moraux et politiques.

(…)

Si la délicatesse peut être un excès de sensibilité, elle témoigne ici d’une attention à l’autre. La question est plutôt de savoir si et comment elle permet l’action. (…)

La délicatesse est un questionnement réflexif permanent sur les conditions nécessaires à une recherche de terrain sur des sujets dits sensibles, au cœur de laquelle se trouvent des femmes et des hommes dont le témoignage, comme un cadeau, oblige à la plus belle attention.

Elle flirte avec le tact, la douceur, elle évoque l’élégance, la légèreté et contient également un rapport à l’éthique et à la morale. Etre délicat c’est avoir des scrupules, ce petit caillou dans la sandale du légionnaire romain qui le gênait pour marcher et l’obligeait à choisir entre rester dans le rang et souffrir ou sortir du rang au risque d’être distancé par sa troupe et réprimandé par son chef. (…)

La délicatesse est donc le résultat dans l’action d’une visée éthique. Elle peut gêner en entreprise où l’on craint qu’elle ne soit personne dépendante. Et alors ? Elle témoigne d’une éthique que chacun est libre d’exercer. Mais est-on totalement libre jamais ?

Aujourd’hui, dans notre culture occidentale, mais nous pourrions également parler du Japon, la délicatesse est une qualité éminemment positive. Si elle était une vertu, au sens aristotélicien, elle pourrait être le juste milieu entre la brutalité et le raffinement. Elle renvoie également au Neutre dont parle ainsi Roland Barthes :

Le refus non violent de la réduction, l’esquive de la généralité par des conduites inventives, inattendues, non paradigmatisables, la fuite élégante et discrète devant le dogmatisme, bref le principe de délicatesse, je l’appellerai en dernière instance : la douceur.

(…)

La délicatesse prend corps dans un contexte, un terrain, une vie. Dans la recherche, elle est liée à l’inquiétude que j’ai non pas de bien faire mais d’être juste et je dirai « aimante », c’est-à-dire au plus près des personnes, de leur subjectivité, de leur ressenti comme réalité. Elle est alors ce flot de questions autour de la méthodologie, indissociable du terrain, la considérant comme essentielle dans le cadre scientifique où elle pourrait être figée une fois définie. La robustesse de la méthodologie ne doit-elle pas revendiquer une certaine vitalité dont dépend une partie de la qualité du matériau recueilli ? (…)

Incertaine, la délicatesse est une recherche en soi, dépassant la bonne intention, se matérialisant par des paroles, des actes. Comme tout art, et toute vertu, elle demande à être pratiquée pour s’affirmer.

Comme la dentelle, elle est le résultat d’un travail de patience et de précision. On les associe souvent l’une l’autre sans doute du fait de délié, comme les fils qui laissent passer le jour, révélant la fragilité et la solidité du lien. Créer en mettant à jour, en donnant à voir le plus fin.

(…)

En conclusion, deux questions se posent au chercheur en philosophie descendu sur le terrain. Descendu au sens de ayant quitté sa position surplombante d’intellectuel rivé à ses livres comme en parle Christiane Vollaire[3] ; descendu également au sens de placé au même niveau dans un principe d’égalité avec celles et ceux qu’il interroge.

Première question : qui suis-je sur le terrain quand je cherche ? Seconde question : comment prendre soin des personnes fragilisées par un accident de vie et participant à ma recherche ? Les deux sont liées bien sûr.

L’important est de prendre conscience des différentes postures engagées. Je suis « Un, personne et cent mille », à la manière de Pirandello, richesse et complexité inépuisable de l’identité. Le chercheur n’est pas un être dénué de sensibilité, d’affect. Je dois savoir quand je parle qui parle en moi pour le cas échéant, revenir à la juste posture.

Le chercheur de terrain est un artiste et un artisan. Un artiste qui réalise une performance c’est-à-dire une œuvre dont il ne connait pas la forme finale et à laquelle participent de nombreux acteurs. Un artisan qui cherche, doute, remet en question, affine et cisèle sa méthodologie en allant vers les personnes à interroger avec précaution et délicatesse. Chaque situation nous engage à une sagesse pratique, une adaptation de nos méthodes, de nos comportements. (…)

Cela se traduit en milieu professionnel et pour la recherche par une attention première à l’amour au sens où Axel Honneth emploie ce terme. Il est important que les personnes rencontrées puissent s’assurer que ce qu’elles ressentent a de la valeur pour le chercheur, que leur expérience de la maladie sans les réduire à cela non plus, a une valeur au service d’un mieux vivre ensemble.

(…)

La distance physique, le virtuel et le port du masque signent le recul des sens et du sens de la rencontre. En niant que l’essence même de la relation s’éprouve dans la capacité que nous avons à ressentir et à nous sentir, comme d’autres animaux, pour nous reconnaitre, nous apprivoiser, nous approcher et nous rapprocher, les mesures de protection au motif de protéger la vie dévalorisent aussi ce qui fait société, érigent des barrières entre des personnes qui ont besoin de proximité pour se reconnaitre dans une communauté, une vie qui a failli leur échapper.

Au chercheur de faire ce pas, d’aller vers, pour témoigner de son humanité, tout simplement.

Nathalie Vallet-Renart

Université Jean Moulin Lyon 3. Chaire Valeurs du soin centré patient

Doctorante en philosophie sous la direction de Jean-Philippe Pierron.

Co-direction en sciences de gestion avec Didier Vinot.

[1] Ricoeur Paul, Soi-même comme un autre, Paris,

[2] Rimé, Bernard, Le partage social des émotions, Paris, Presses universitaires de France, 2005

[3] Vollaire, Christiane, Pour une philosophie de terrain, Paris, Créaphis, 2017.

 Gilbert Garcin, Connaître ses limites

Le milieu professionnel mène depuis plusieurs décennies des actions de prévention en santé au travail. Dans la foulée de la définition qu’en donne l’OMS, avec le développement de la Qualité de vie au travail et de la Responsabilité sociale des entreprises, la santé dépasse le constat d’absence de maladie. Elle parle du bien-être global.

Comment les entreprises s’emparent-elles du sujet et avec quelle intention ? Les actions de prévention se multiplient. Elles sont impactées par la montée en puissance du numérique, des objets connectés et autres « compagnons de santé ». Qu’en est-il de la survenue de la maladie grave ? Comment passer d’une logique de prévention collective à une prise en compte de la singularité ?

Les organisations professionnelles sont régulièrement critiquées pour leur manque d’humanité. Elles ne réagiraient pas comme il faut, comme attendu par les employés. Elles seraient quasi indifférentes face aux situations de fragilité. Pour autant, nous rencontrons dans nos interventions en entreprises autour de la santé et particulièrement du cancer et du suicide, des élans de compassion, de bonnes intentions et des réponses qui nous semblent excessifs.

Ces situations, trop accompagnées, déresponsabilisent la personne concernée, la privent d’une partie de son autonomie et de ses capacités de re-création d’elle-même. Elles répondent davantage au besoin de reconnaissance ou de pouvoir de celui ou celle qui les mène.

Pour approcher le juste équilibre, nous proposons une éthique de l’attention comme vertu cardinale de la relation. Une qualité d’être, une présence à l’Autre qui redonne du souffle au temps présent et limite les risques de réactions comme réponses urgentes face à aux désordres de la maladie, à ses impacts sur le milieu professionnel. Ainsi, la santé en entreprise est-elle abordée de façon collective et utilitariste quand la vigilance à la situation singulière requiert davantage une éthique des vertus. Entre les sujets au sens de maladie et de personne, le travail doit (re)trouver sa place, lui qui est l’objet du contrat entre l’organisation et l’employé.

Je souhaite ici partager des réflexions, des élans, des questionnements liés à l’exercice de mon métier qui a pour centre les relations.
Par relation, je veux dire non seulement ce qui se passe entre deux personnes ET comment celles-ci et d’autres pourraient le raconter.
Que diriez-vous pour commencer de ces quelques lignes:

Entre ce que je pense
ce que je veux dire
ce que je crois dire
ce que je dis
ce que vous voulez entendre
ce que vous entendez
ce que vous croyez comprendre
ce que vous voulez comprendre
et ce que vous comprenez

il y a au moins 9 possibilités de ne pas s’entendre.

Il m’est arrivé une fois de dire à un Directeur de Ressources Humaines que je préférais ne pas accepter la mission qu’il envisageait de me confier…
J’entends encore son étonnement : « Un consultant qui refuse une mission?! »
Les conditions de réussite de la mission n’étaient pas là.
J’avais identifié que le manager du manager en question n’était pas dans une démarche positive vis-à-vis de son collaborateur.
La confiance était rompue. Comment travailler sans elle ?

Dire non en faisant part au DRH de mon éclairage sur la question m’a soulagée… car comment (bien) vivre plusieurs mois un accompagnement perdu d’avance?
Humainement et déontologiquement, cela ne m’était pas possible.

Je mets souvent en garde les futurs coachs contre la faim de missions…. comme contre le besoin de reconnaissance

L’été, les vacances…
Il est fréquent d’atteindre cette période fatigué avec un sentiment de trop plein.

Avec le sentiment d’avoir manqué de temps pour réfléchir à ce que nous faisons et comment le faire au mieux…
Manqué de temps pour nos collaborateurs, nos collègues, notre environnement professionnel…
Manqué de temps pour nous, tout simplement. Nous nous promettons de ne plus recommencer, d’en faire moins.
Nous nous promettons de prendre ce temps qui nous manque tant !

Cependant, il est probable que, comme les années précédentes, la course reprendra et que rien ne changera.
Alors, comment faire ?

Toujours en retard et n’a pas le temps de dire au revoir, le Lapin d’Alice…
Dans un premier temps, prendre conscience que nous n’aurons jamais plus de temps.
Les journées ne dépasseront probablement jamais 24h, n’est-ce pas ?

Ensuite, Il ne s’agit pas de tout faire et plus encore mais plutôt de discerner si nous sommes là où nous devons être.
Mes actions au quotidien correspondent-elles à ma valeur ajoutée? Bien souvent, votre réponse sera négative…

Je vous pose alors cette question :
Quelle est la plus petite action qui dépend de vous , que vous pouvez mettre en œuvre dès à présent pour que « la rentrée » et l’année vous soient plus douces?

Attention!
Si vous répondez : « Cette année, je partirai plus tôt le soir du travail », je vous invite à revoir cet objectif un peu ambitieux, il me semble…
Visez peut-être une ou deux fois dans la semaine le « partir plus tôt » et quantifiez-le : 1h plus tôt? 30mn? 15mn?
Donnez-vous un objectif atteignable, et l’atteindre vous engagera peut-être à maintenir voire à augmenter le niveau de votre exigence… Mais pas trop!
Méfions-nous de nos bonnes intentions et autres vœux pieux.

Devant un problème, chacun sa gêne, sa vision, sa compréhension et sa certitude. Schématiquement, les uns pensent l’opposé des autres… ou inversement.
Qui a raison ? Finalement, peu importe. Chacun sans doute un peu.
Mais après, que faire de « J’ai raison, vous avez tort »?

Voilà encore une opposition binaire : le Bien/ le Mal
le Vrai / le Faux
les Bons/ Les mauvais
les Intelligents, les… Stop!
Et si nous pensions ensemble pour trouver des solutions qui responsabiliseront chacun, impliqueront l’ensemble et conviendront à tous?

Chercher des solutions, avec l’espoir d’aller vers le mieux, la volonté de coopérer malgré les difficultés, le manque de temps, la défiance, les obstacles, l’énergie que cela prend, malgré toutes les bonnes raisons qui ont fait que le problème est là et tellement présent qu’on ne voit plus que lui….
Le problème occulte les réussites, les efforts et leurs succès, le plaisir d’un dossier bien mené, dans la qualité et le respect du client.

Chercher pour ne pas subir, mais pour agir. Chercher pour que le mouvement réduise le problème et amène suffisant de satisfaction pour entrainer cette roue…
des échanges, des idées, du partage, du sens, du mieux vivre ensemble en entreprise!